Patrice Bernier, maître de son des­tin retrace le chem­ine­ment d’un Québé­cois dont les par­ents, Gladys et Jean, sont arrivés d’Haïti au cours de la Tem­pête du siè­cle, en mars 1971. Durant son enfance à Brossard, Bernier écoute avec atten­tion les his­toires de son père et de ses oncles sur Pelé, Alfre­do Di Sté­fano et Franz Beck­en­bauer, et il attrape la fièvre du soc­cer. Néan­moins, c’est en jouant au hock­ey qu’il occupe ses hivers, et son tal­ent l’amène jusque dans la Ligue de hock­ey junior majeur du Québec, avec les Foreurs de Val‑d’Or et les Fau­cons de Sher­brooke. Il fera ensuite une croix sur le hock­ey pour se con­sacr­er exclu­sive­ment à sa pas­sion : le bal­lon rond. Il se joint à l’Impact en 2000 et après trois saisons, il démé­nage ses souliers à cram­pons en Norvège, en Alle­magne et au Dane­mark où il rem­porte deux coupes danois­es avec son club, le FC Nord­sjæl­land. En 2012, il revient dans le giron de l’Impact lors de l’arrivée du club en MLS, et au début de la sai­son 2014, il en est nom­mé cap­i­taine. À son dernier match, en octo­bre 2017, après une car­rière de 18 ans, il aura dis­puté plus de 150 matchs en sai­son régulière avec l’Impact, en plus d’aider son équipe à attein­dre la finale de la Ligue des cham­pi­ons de la CON­CA­CAF. En 2019, lors du con­gédiement de l’entraîneur-chef Rémi Garde, Bernier est nom­mé entraîneur-adjoint de l’Impact. Son intégrité, son tal­ent, son inten­sité et son franc-par­ler ont fait de lui l’une des fig­ures sportives les plus aimées du Québec.