C’est con­nu, le corps encaisse. Mais que faire lorsqu’il n’est plus capa­ble d’en pren­dre, lorsque son seuil de tolérance à la douleur est large­ment dépassé ? Com­ment vivre quand marcher est impos­si­ble, quand tout n’est que ver­tiges ? Voilà autant de ques­tions aux­quelles Geneviève Dufour apporte des répons­es authen­tiques dans je me réclame du ver­tige, recueil d’une force sans égale sur le corps souf­frant et la mal­adie. Avec une économie de moyens per­cu­tante, la poète nous incite à l’accompagner dans son chem­ine­ment vers l’acceptation de sa con­di­tion. Ain­si, nous mar­chons à ses côtés, et comme elle, nous trébu­chons, tombons, puis nous relevons, renouant avec la mobil­ité, la vie. Car il n’y a pas d’existence sans chute.