Quand la patineuse olympique Julianne Séguin met fin à sa car­rière et s’é­vanouit dans la nature, per­son­ne ne sem­ble s’en inquiéter. Pour­tant, elle était une étoile mon­tante dans le milieu du pati­nage artis­tique au Cana­da. Elle s’é­tait dis­tin­guée, au pays et sur la scène inter­na­tionale, en sim­ple et en cou­ple. Avec son parte­naire pro­fes­sion­nel Char­lie Bilodeau, elle avait rem­porté trois médailles aux Cham­pi­onnats cana­di­ens dans la caté­gorie senior et cinq en com­péti­tion inter­na­tionale. Ils ont aus­si gag­né cinq médailles chez les juniors. Ils avaient ter­miné 9^e aux Jeux olympiques de PyeongChang, en févri­er 2018. À l’in­vi­ta­tion de Marie-Chris­tine Noël, Julianne Séguin se livre ici sur son amour du pati­nage artis­tique, mais aus­si sur des pans plus som­bres de son sport. Elle se con­fie sur les blessures non traitées, sur la quête du corps par­fait et sur évo­lu­tion d’une rela­tion tox­ique avec son entraîneuse, en détail­lant les effets sur sa san­té. Au fil de son enquête et d’en­tre­tiens avec d’autres patineurs, Marie-Chris­tine Noël lève le voile sur un cli­mat mal­sain dans le milieu du pati­nage de haut niveau, où la détresse psy­chologique est fréquente. Alors que, partout dans le monde, les langues se délient autour des pra­tiques dou­teuses dans les sports d’élite, l’his­toire de Julianne per­met de mieux com­pren­dre ce que peu­vent vivre les ath­lètes de haut niveau. Com­ment un cli­mat sportif aus­si nocif a‑t-il pu per­dur­er sans être remis en ques­tion? Est-ce que d’autres jeunes ath­lètes fer­ont les frais de cette cul­ture de la per­for­mance à tout prix?