Éti­enne Pois­son, dessi­na­teur, et Olivi­er Robin, scé­nar­iste, col­la­borent pour leur pre­mière bande dess­inée, Tuer le pein­tre. Auto-éditée en 2021, ce titre a reçu le prix Bédélys indépen­dant fran­coph­o­ne en 2022. Pour le jury : « Tuer le pein­tre est un curieux west­ern revis­ité ». Le point de départ de Tuer le pein­tre est une expres­sion : « Je tuerais pour… » (à vous de com­pléter). C’est un peu bizarre comme phrase, et même en tant qu’action envis­agée. Pour citer Chrys­tine Brouil­let (Silence de mort) : « On tue pour obtenir quelque chose qu’on ne peut avoir autrement, par jalousie, par pas­sion ou pour faire taire un témoin ». L’imaginaire pop­u­laire de l’Ouest s’est ajouté à ces pre­miers élé­ments. Et si c’était un pein­tre dont on pour­rait jalouser le tal­ent, mais qui pour­rait aus­si être un témoin gênant ? Fred­er­ic Rem­ing­ton est peut-être le pein­tre le plus con­nu de cette époque et de cet espace géo­graphique, mais qui d’autre ? Dans Tuer le pein­tre, les couleurs vives, l’utilisation d’illustrations d’époque ou inspirées de la gravure, ou encore la présence d’un fidèle cheval évo­quent les aven­tures de Lucky Luke de Mor­ris. Des clins d’oeil à d’autres ouvrages et auteurs ont été aus­si glis­sés au milieu de ce « sand­wich col­oré ». Cela donne au final une quête onirique. Il est sûr qu’avec des oiseaux qu’il ne faudrait pas manger, des per­son­nes qui ont des casseroles comme vête­ments, des records du monde pas courants et quinze chats cachés au fil des planch­es, il était dif­fi­cile de vous racon­ter une his­toire linéaire et totale­ment réelle. À la fin de la lec­ture, qu’avons-nous ? Une his­toire, beau­coup de faits his­toriques, un peu de faits inven­tés, un cherche-et-trou­ve ? Une recherche non linéaire ou alors une non-his­toire en 70 pages ? Selon une cita­tion apoc­ryphe de Vin­cent Van Gogh : « Tuer le pein­tre, c’est pas facile ». Cette deux­ième édi­tion de Tuer le pein­tre, revue et cor­rigée, vous entrain­era dans cette même quête onirique que la pre­mière paru­tion et qui était lim­itée à 250 exem­plaires. S’ajoutent une nou­velle cou­ver­ture, de nou­veaux dessins et quelques don­nées his­toriques sup­plé­men­taires… pour le plus grand plaisir des per­son­nes lectrices !