Tu savais qu’Annette Keller­mann était atteinte de la polio quand elle était petite ? / Depuis quand tu t’intéresses à elle ? / Les médecins lui ont dit qu’elle ne pour­rait plus marcher. Mais tu m’as dit qu’à dix-sept ans, elle plongeait depuis une plate­forme de vingt-huit mètres. / Mais Agnès, Annette Keller­mann, elle a jamais per­du ses jambes. C’est ça que tu veux faire main­tenant, du plon­geon ? / Elle a réus­si à faire des choses que per­son­ne pou­vait faire avant elle. Tu trou­ves ça niaiseux ? / Non. Moi aus­si, j’aimerais ça faire des choses impos­si­bles. À l’âge charnière de la préado­les­cence, les coïn­ci­dences créent par­fois des ren­con­tres déter­mi­nantes. Dans une piscine de quarti­er, deux lignes de vie s’emmêleront jusqu’à provo­quer une improb­a­ble ami­tié entre une enfant amputée et une enfant trans. Pièce du dra­maturge Elie Marc­hand, cofon­da­teur de la com­pag­nie de théâtre fémin­iste pour l’enfance et la jeunesse Libre course, Sœurs Sirènes nous invite à nous ques­tion­ner sur nos préjugés et à imag­in­er un avenir hab­it­able pour les enfants marginalisé·es.