Sept ans après le décès de son meilleur ami, Samuel Gauch­er est à son tour vic­time d’une sournoise mal­adie qui l’oblige à lever le pied et à tra­vers­er pour la pre­mière fois le miroir des apparences. Lui qui a longtemps soigné les autres avec ardeur – au Nunavik, au Con­go, en République cen­trafricaine, en Irak, etc. –, il doit cette fois aban­don­ner une par­tie de sa superbe, de même que son irré­sistible besoin de fuir au loin, espérant tou­jours y rapailler sa pro­pre réal­ité déman­telée. Après des amours-pas­sions se ter­mi­nant en non-lieu, une pater­nité sou­vent espérée puis esquiv­ée, des années à vivre dans la souf­france d’autrui aux qua­tre coins du monde, ce quar­an­te­naire endur­ci se heurte au cœur de ses faib­less­es et s’en remet à la médecine pour sauver le médecin qui crâne en lui. Alors qu’il subit des traite­ments éprou­vants l’obligeant à baiss­er sa garde, les sou­venirs de son meilleur ami, ce Fred pein­tre dit Petit Calme, revi­en­nent le vis­iter en boucle et l’aident à se rap­procher de sa ligne de vie pre­mière : en cette ami­tié se trou­veraient encore des raisons de vivre, qui pour­raient tran­scen­der son cha­grin, inconsolable.