Un crim­i­nal­iste flam­boy­ant, les pires ban­dits de l’his­toire judi­ci­aire du Québec?: Bien­v­enue dans l’u­nivers Maran­da. Avo­cat de génie qui tétani­sait la par­tie adverse et impo­sait le respect aux juges les plus cori­aces, ardent défenseur des droits et lib­ertés fasciné par le par­cours des hors-la-loi qu’il représen­tait, homme respectable que l’amour a traîné sur le banc des accusés: Léo-René Maran­da (1932−2012) était la com­plex­ité faite homme. Fer­me­ment cam­pé à la fron­tière du bien et du mal, il n’hési­tait jamais à pren­dre le par­ti des plus vils truands car, à ses yeux, cha­cun avait droit à une défense pleine et entière. En dépit de ces mau­vais­es fréquen­ta­tions, ses con­frères ont su recon­naître un véri­ta­ble maître en lui, allant jusqu’à créer un prix à son nom. Décou­vrir l’u­nivers Maran­da, c’est plonger dans une époque révolue où les fig­ures mythiques de Bri­an Erb, Richard Foley, Mon­i­ca-la-­mi­traille, Gérard Fontaine, Don­ald Côté et Alain Char­ron couraient encore les rues, pro­tégées par la verve de leur éblouis­sant défenseur. Des per­son­nages explosifs, un juriste maître du doute raisonnable, une vie sous le sceau de la rigueur et des excès: que l’in­struc­tion commence!