un tout-inclus de luxe. Les vacances sont vite gâchées lorsque la car­casse en décom­po­si­tion d’une baleine s’échoue sur la plage et dégage une puan­teur immonde. Des pince-nez sont dis­tribués aux clients, des par­fums puis­sants sont vapor­isés dans les cor­ri­dors : le per­son­nel de l’hôtel se démène pour mas­quer l’odeur et main­tenir l’illusion du par­adis… jusqu’à ce que la tem­pête se déchaîne. Mêlant humour, ten­dresse et réal­isme mag­ique, ce roman choral est racon­té par une galerie de per­son­nages orig­in­aux et attachants. Out­re Judith et Hugo, les deux pro­tag­o­nistes, et leur fille Ava, c’est tan­tôt le vieux bagag­iste de l’hôtel qui prend la parole, ou l’agente de bord de la ligne aéri­enne Low Cost, qui s’accorde quelques jours de con­gé pour chas­s­er ses fan­tômes. Sorte d’allégorie olfac­tive, Le par­fum de la baleine explore notre ten­dance à faire fi des malais­es pro­fonds qui nous assail­lent, même lorsqu’ils sont indé­ni­ables. Que ce soit le désamour d’un cou­ple usé ou la crise cli­ma­tique, le bruit des sit­u­a­tions préoc­cu­pantes est assour­di par celui des soirées festives.