La-Z-Boy résur­rec­tion est un riche témoignage empreint d’amour, sans com­plai­sance, d’une expéri­ence dif­fi­cile. C’est un recueil sai­sis­sant qui allie la ful­gu­rance des images à la con­science de la réal­ité. En sig­nant ce pre­mier livre, Gabrielle Regim­bal pro­pose un univers qui embrasse large. à même la chair je cherche ma faute ce des­tin sans élé­gance his­toire qui ne se ter­mine pas bien hor­loge informe au poignet j’enfile mon cos­tume sur­vivre est un passe-temps que je répète un jour à la fois en bonne élève can­céreuse Vive, chargée, con­den­sée, sa poésie expose aus­si bien l’intérieur qui se déchire que les moments qui per­me­t­tent de s’oxygéner. C’est aus­si le recueil d’une mère et d’une amoureuse, nous don­nant accès à un fils, moteur salu­taire qui berce, et à la bouche de l’amoureux qui per­met les éclair­cies. La-Z-Boy résur­rec­tion nous offre une langue directe, qui ne craint pas d’explorer les zones les plus douloureuses et de les nom­mer : la poète se réclame de « celles que l’on pro­longe ». La force de son souf­fle donne beau­coup à ceux qui restent et accom­pa­g­nent, à tous ceux qui nagent dans des eaux aus­si tur­bu­lentes que les siennes. La vie, partout, s’entend.