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La Grande Marie ou le luxe de sainteté

Paru le 23 mai 2021
La Grande Marie ou le luxe de sainteté
Auteur·rice·s
Format
Papier
Maison d'édition
Kiosque
2302
Prix 19.95$
Français
Un alliage séduisant de lit­téra­ture et d’histoire Le por­tait plein d’humanité d’une fig­ure mar­quante de la Nou­velle-France ain­si revis­itée Une lec­ture dynamique de l’histoire et une réflex­ion sur la société con­tem­po­raine Imag­i­nons une bar­que qui remonte le fleuve Saint-Lau­rent, entre ses rives escarpées, depuis Tadous­sac et accoste à Québec le 1er août 1639 après une escale à l’île d’Orléans. Dans cette bar­que, éprou­vées par trois mois de tra­ver­sée depuis Dieppe, trois religieuses ursu­lines, dont l’une, ayant quit­té son cou­vent de Tours, dotée d’un fort tem­péra­ment, aus­si bien tourné vers l’action que vers la mys­tique, appa­raît déjà comme une fig­ure cen­trale : Marie de l’Incarnation. N’imaginons plus. À qua­tre siè­cles de dis­tance, c’est son por­trait que brosse ici, d’une main leste, d’un œil admi­ratif, l’écrivain Carl Berg­eron, séduit par la force de car­ac­tère, les qual­ités d’organisatrice et le grand tal­ent d’épistolière d’une femme portée par un désir d’absolu et celui, tout aus­si impérieux, qui la poussera à faire corps avec ce pays de froid dément, de rochers austères et de forêts implaca­bles, à appren­dre les langues autochtones, à y bâtir un monastère, à enseign­er, à s’abandonner à l’Amour avec des élans que nous savons plus com­pren­dre. Ce faisant, Carl Berg­eron tend à la religieuse de fer et de chair un miroir qui fera paraître étriquées notre époque, ses lâchetés, son amnésie sou­vent. Il prend la mesure de son legs, inter­roge la société québé­coise issue de la Nou­velle-France. D’un même coup de fleuret, il égratigne l’université quand elle n’est que refuge, l’esprit bour­geois quand il n’est que cal­cul. Plus que tout, son chant d’amour à la «Grande Marie», aus­si beau que néces­saire, est tourné vers l’avenir : «N’allons pas croire, naïfs que nous sommes, que Marie est morte en 1672 et qu’elle s’est arrêtée là. […] Il se pour­rait que le XXIe siè­cle fasse de Marie de l’Incarnation une con­tem­po­raine, et la ressus­cite plus proche et vibrante à notre con­science qu’un Proust, un Céline ou un Joyce.»
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