Ici, les fron­tières sont mou­vantes. Une res­pi­ra­tion suf­fit à pass­er du périmètre de la cham­bre à celui de la Voie lac­tée. C’est un univers de portes dérobées, de méta­mor­phoses et d’éblouissements, mais aus­si de non-dits, de let­tres mortes, de ce que l’on croy­ait endor­mi pour de bon et que le cré­pus­cule réveille. Tan­dis que le poète cherche à ouvrir un pas­sage entre hier et demain, quelques pier­res tombent de ses mains, d’autres s’y déposent. Ça chante comme les embâ­cles. Tu ne croy­ais pas réen­ten­dre ces sons-là, y recon­naître une voix. Tu es au bord d’un fjord oublié qui a déjà décidé du cours des choses. Tris­tan Malavoy a notam­ment fait paraître le roman L’œil de Jupiter, pour lequel il a reçu le prix France-Québec 2021. Pour ce créa­teur poly­mor­phe, Ce que la nuit déposera dans tes mains mar­que un retour à la poésie.