Lec­ture de poésie d’Eve­lyne Bornier. Née en France, Mme Bornier a con­nu une sec­onde nais­sance en Louisiane à l’âge de 24 ans. Bev­er­ly Math­erne, poète lau­réate de la Pénin­sule supérieure du Michi­gan, décrit ain­si la poésie d’Evelyne Bornier: «La parole, comme le bais­er, est une hum­ble offrande, un baume si pré­cieux qu’il pour­rait se dis­soudre dans l’éther avant d’atteindre son des­ti­nataire, l’âme assoif­fée. Comme des papil­lons de nuit attirés par le feu, nous nous détru­isons, encore et encore, à la fois dans l’acte d’écrire et d’aimer. L’autrice sait pour­tant ce que nous ont appris les grands tragé­di­ens grecs: le moi brisé, avec ses pitoy­ables frag­ments, descend dans l’abîme le plus noir, mais en ressort bien­tôt dans une lumière écla­tante, pleine­ment intact, plus fort que jamais. Ain­si, ter­mine-t-elle son recueil par ces mots puis­sants: ​“Amour, ô douce folie, / Frappe-moi de ta joie!”»